Je me lance...
Locotracteur industriel HO
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Le début de cette passion pour l'industriel a commencé un an auparavant, lors de mon stage de BTS à l'usine La Foulerie de Carignan dans les Ardennes. Cette usine laminant des bagues de roulement en acier recevait sa matière première, des barres d'acier, par wagons. Pour manœuvrer ceux-ci l'entreprise possédait un vieux locotracteur SNCF de type Y2200 reconditionné. Sa motorisation d'origine avait été changée pour un moteur de camion Panhard, suffisant pour le type de manœuvres demandées. J'ai eu l'occasion de travailler dessus lors de mon stage de maintenance en effectuant le remplacement des batteries et la vérification du démarreur. Cette opération n'aura servi que peu de temps puisque la desserte de l'embranchement sera abandonnée quelques mois plus tard. Ce bon vieux soldat sera ferraillé quelques années après.

Après ma courte contribution au réseau "En passant par les Ardennes" du club de Sedan, j'entrepris la construction intégrale de ce locotracteur en HO. Et pour commencer rien de mieux que de la carte plastique et un bon cutter.

Les côtes furent relevées sur le terrain. Puis la construction du châssis, des capots et de la cabine débuta, le tout articulé autour d'un bogie moteur Tenshodo. Bon ce truc japonais n'était pas ce qu'il y avait de mieux niveau du mouvement ralenti mais pour débuter dans le domaine il avait l'avantage d'être économique et peu encombrant.

Les ouïes de ventilation du moteur sur les panneaux latéraux sont faites au cutter, par soulèvement du creux de découpe. Certes c'est pas tout à fait régulier et ça manque de finesse mais le résultat attendu était là et me convenait largement.
Les tôles larmées des marchepieds sont faites à partir de maillechort gravé de Haxo-Modèle. C'est d'ailleurs chez cet artisan que je vais m'approvisionner en boites d'essieux et tampons. La grille de calandre est découpée dans de la plaque de cet artisan. Les attelages et accouplements d'air sont tirés d'une vieille locomotive. Les tampons proviennent de chez AMF87. Le réservoir d'air provient d'un vieux wagon Electrotren.
Le réservoir d'essence est fait à partir d'un tube d'encre de stylo coupé à la bonne longueur et bouché à ses extrémités par du plasticard. Le tout est ensuite roulé sur une feuille de papier de verre pour avoir un beau cylindre lisse. Puis un perçage est effectué pour y coller un bout de tige de laiton représentant la crépine de remplissage.

Une fois le tout assemblé, la peinture est entreprise. C'est alors ma première expérience dans le domaine à l'aérographe. Les peintures utilisées sont à cette époque des Humbrol, cette peinture émail épaisse d'un autre temps. La dilution est assez compliqué avec, soit du white-spirit mais ça met trois plombes à sécher, soit avec de l'acétone, mais qui matifie l'aspect et bouche la buse de l'aéro. La cabine est faite alors avec ce procédé. Le châssis noir est peint avec une peinture noire à solvant de chez Interfer, qui a l'inconvénient de faire des fibres si elle n'est pas correctement diluée. Ce fût malheureusement le cas. La cabine et le châssis devinrent aussi poilus que Chewbacca.

Non satisfait par la peinture, j'eus la (bonne ?) idée de décaper celle-ci à l'acétone. Un bain rapide aussitôt rincé devait bien suffire, me disais-je… Tel le juge Demort dans Roger Rabbit, je plonge la caisse dans la trempette !! Mais horreur, pas le temps de rincer, une partie des pièces collées à la cyano se sont défaites et la peinture de caisse a pelé comme une châtaigne...
Un ponçage est alors entrepris, mais découragé, je suis passé à la suite. Le locotracteur est depuis toujours dans sa boite au grenier...en petits morceaux !
Caractéristiques
Locotracteur Y2200
Construction en laiton
Échelle 1/87ème (HO)
Écartement 16,5mm
2006
Engin analogique
État actuel : En morceaux
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